Goma: Torturés et matraqués par les policiers, Les militants de la Lucha ne se déclarent pas vaincus

Les militants du mouvement pro-démocratie Lutte pour le Changement, Lucha, ont manifesté pour la Énième fois ce vendredi 10 mai 2019 à Goma pour exprimer leur indignation par rapport à la surfacturation, la mauvaise qualité de la connexion et autres services de l’entreprise de télécommunication Airtel. Et sans putier, la police est intervenue en faisant usage de la force, blessant en passage quelques manifestants.

Goma: Torturés et matraqués par les policiers, Les militants de la Lucha ne se déclarent pas vaincus
Les militants de la Lucha et la police devant le bureau de Airtel

Ils s’étaient donnés rendez-vous devant le bureau central de la maison de communication Airtel pour demander l’amélioration des services que vend airtel à ses abonnés. Les militants du mouvement citoyen Lucha ont trouvé devant le shop, une ceinture musclée des policiers qui était déjà plantée depuis les premières heures de la journée. Chants, cris et affiches avaient le même message ; « Nous voulons consommer de bons services à des prix réduits.» Et c’est ici où les policiers ont passé à tabas les manifestants qui affichaient un aire pacifique.

Pour Ghislain Muhiwa un parmi les militants, la cause pour laquelle ils militent  concerne tous les abonnés de airtel qui ne sont pas seulement militants de la lucha; « Nous avons besoin d'une amélioration de tous les services airtel. Nous sommes arrivés ici pour un sit-in, ce n'est pas une première fois. Le vendredi dernier on était encore ici et le responsable de cette maison de télécommunication n'a pas voulu recevoir notre mémorandum. Aujourd’hui, il fait la même chose, au lieu de nous recevoir avec notre mémorandum, il a coopéré avec les agents de l'ordre qui n'ont pas été républicains. Ils sont venus pour torturer et ont même volé les téléphones de certains militants et quelques passants », a-t-il souligné

Cette attitude de la police n'a-t-elle pas découragée ces militants dans leur lutte?

Ghislain Muhiwa n'a pas dissimulé sa détermination et celle de ses paires. Selon cet activiste, les actions doivent continuer en dépit de tout ce qui a été déploré sur place : « Nous allons continuer à manifester. Les responsables de airtel doivent nous répondre le plutôt possible. Ils ne le feront pas parce que c'est une faveur, mais parce que c'est un droit des consommateurs. Ils doivent cesser avec le vol. Ils ne sont pas les seuls, même les autres sont concernés, Vodacom et orange doivent aussi améliorer leur tarification. Nous sommes chez airtel et ça c'est un signal interpellateur pour les autres réseaux, » martèle ce jeune de la Lucha.

Quid de l’action violente de la police!

Après avoir déploré la mauvaise qualité des services de airtel, les militants de la Lucha lancent un cri d’alarme pour que les policiers qui ont baigné dans la violence soient traduits devant la justice; « Nous demandons l'arrestation immédiate du major panthère. Si la police est parvenue à nous tabasser c'était sous son Ordre. Cet officier viole le souhait du président de la République qui voudrait que toutes manifestations  pacifiques ne soient plus réprimées », rappelle Ghislain Muhiwa qui ne décolère pas.

Notons qu'ils sont au nombre de 10, les militants qui ont été grièvement blessés au cours de cette intervention de la police. A l'heure où nous rédigeons cet article ils poursuivent les soins dans différentes structures médicales de la place.

Prince Bagheni